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Survie de la trace

 

 

             Lorsque je m’approche d’un objet, je suis bouleversé d’y percevoir la présence d’une vie. Ce sont des créations, patinées par la main de l’homme. Mon regard donne à voir ces passages sur la matière. C’est une émotion semblable qui saisit le découvreur à la vue de l’empreinte d’un pied d’enfant vieux de plusieurs milliers d’années. L’humain ne survit que par cette seule trace ancrée dans la boue de la caverne. Avec un regard contemporain, je saisis des formes surgies de l’esprit d’un homme, certainement dans un contexte totalement différent. L’environnement la façonnée et nous lui attribuons un sens bien éloigné.

 

        Une des idées du photographe soviétique Alexandre Mikhaïlovitch Rodtchenko (1891-1956), m’a guidé durant l’évolution du projet : « Apprendre aux gens à découvrir de nouveaux points de vue et de nouveaux angles de cadrage. »(Communication parue dans la revue Novy Lef , 1927).

           

            L’œil n’a jamais de répit. Dans mes images, je déséquilibre le regard. Les courbes et les diagonales s’entrecroisent et créent de nouvelles lignes de forces et des volumes.

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